[H/Y/Y] +18. Et si vos désirs pouvaient vous ouvrir les portes d'un autre monde ?
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

ANNEXE : Nightmare land
 :: administration :: Contexte & Règlement

Agathe

Date d'inscription : 08/09/2019Messages : 54Âge : 22 ansOccupation : clefOrientation sexuelle : bisexuelleStatut : célibataireAutre(s) compte(s) : Caïn
Agathe

Lun 9 Sep - 7:09


NIGHTMARE LAND est un lieu sombre. Les arbres noueux, aux branches maigres, se tordent sous le vent en des plaintes grinçantes. Les chemins de pierres, s'enlaçant entre les arbres en des arabesques torturées, mènent toujours plus loin entre les branchages. La forêt est sans fin pour quiconque ignorant comment en sortir. Monde de désolation, de ténèbres et de hurlements. On raconte que dans son manoir énorme, Caïn dirige les cauchemars. Il les tisse, les crée, les modèle, et les insuffle dans nos nuits. Compositeur d'horreurs, sculpteur de phobies. Pourtant, les racontars arrivent toujours à glisser, à se faufiler de langues en langues. On raconte qu'avant, Caïn n'était pas le seigneur. Avant, les villageois ne tremblaient pas, avant, il y avait un autre seigneur. Avant, Caïn en était le serviteur.

Mais commençons du début, car il y a toujours un début à tout. Aux légendes, et à ces histoires qui semblent n'avoir aucune origine.

Lorsque Nighmare Land était dirigé par son premier Seigneur, c'était alors un pays prospère. Certes les principaux métiers étaient liés à la création de cauchemars, mais seules les victimes d'autres mondes en pâtissaient, les habitants de Nightmare Land, eux, vivaient heureux. Les quelques villages qui entouraient le château étaient empli de travailleurs sérieux et sereins. Ils aidaient à la prolifération des mauvais rêves en tous genre. Certains, les orphelins, les solitaires, ceux qu'on laissait, qu'on abandonnait, vivaient au château. Serviteurs fidèles, ils aidaient le seigneur dans sa lourde tâche : modeler les cauchemars. Depuis des millénaires, tout cela c'était déroulé sans problème aucun. Les familles se créaient, les hommes et les femmes s'aimaient, les enfants naissaient, et tout recommençait. On travaillait, on vivait. La forêt était sombre, mais les arbres remplis de feuilles épaisses, les chemins tortueux, mais les routes bien indiquées. Mais un jour, Caïn naquit. Le premier assassin de l'humanité lui avait donné son nom. Et abandonné à la lisière des bois, le nourrisson tordu de tristesse hurlait à s'en écorcher les poumons. Orphelin, il fut envoyé au château.

Et Caïn grandit. Maigre, aigri, sec, mauvais. Il fuyait les autres, se battait. Il devint boiteux. Rancune d'avoir été abandonné, il se mit à rêver de grandeur. De domination. Un soir, alors que le seigneur avait forcé sur l'alcool de poire et qu'il somnolait, ivre, sur son bureau, Caïn arriva en boitant, et lui trancha la gorge. Ce fut un crime rapide, sans honneur, sans mise en scène. Comme une tue un cochon à l'abattoir, le Royaume venait d'être renversé. Coup d'état aux allures de farce grotesque. L'ancien serviteur boiteux était plus puissant qu'on aurait pu le croire. Il savait créer des cauchemars. Il réussit vite à dominer ce monde. Et l'enfer commença.

Mais cette histoire remonte à des millénaires, des éternités. La légende s'est perdue. Faute de superbe. On la susurre, parfois. Cependant, les gens ont peur. Ils se terrent dans leurs maisons, se blottissent loin du vent qui hurle au meurtre. Et ce Royaume aux origines aussi boiteuses que celui qui le dirige, tient. L'autre seigneur est oublié. Il est mort si bêtement. Mort d'avoir trop bu, mort d'avoir trop cru en la loyauté de ses serviteurs. Maintenant Caïn est là. On évite son manoir. Il paraît que le château existe encore, loin dans les terres. Après la forêt. Mais plus personne ne sait y aller. Les hommes s'y perdent, y meurent, et finissent oubliés. On ne se risque pas à aller les sauver.

Et Caïn, dans son manoir, tisse les cauchemars. Les villageois obéissent, travaillent, le dos courbé, l'œil vitreux, la peau frissonnante. Et le vent hurle au meurtre, encore et encore, car il est bien le seul témoin restant. Tous ont oublié la légende de ce pays triste et désolé. Tous ont oublié la mort ridicule qui a signé leur perte à tous. Mais le vent, lui, s'en souvient. Et se heurtant aux branches mortes des arbres malades, il gémit et pleure, accusant du mieux qu'il peut l'assassin de tout un peuple.

Ecrit par Annie.
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Sauter vers: